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xavier raufer - Page 23

  • Criminalité : la fin d'une idée reçue ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à l'idée agitée par les tenants de la culture de l'excuse d'une ciminalité nécessairement liée à la misère sociale...


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    Criminalité : la fin d’une idée reçue

    Ce n’est pas la misère qui provoque le crime mais, à l’inverse, la richesse

    Voici peu encore, des élus socialistes de Marseille ont “expliqué” le désastre criminel local par l’inévitable – et fausse – “culture de l’excuse”. Il y a du crime à Marseille, ont-ils pleuré, du fait de la misère ! Faisons du social, créons des emplois et le crime s’évanouira. Or dans les décennies écoulées, partout et à chaque fois qu’on a voulu résorber le crime par le social, l’urbanisme et la création d’emplois, l’échec a été abyssal.

    Pourquoi ? Le simple bon sens suffit à comprendre : comment en effet corriger une catastrophique situation criminelle (à Marseille ou ailleurs) en y appliquant de nouvelles couches encore de la (désastreuse) politique de la ville, ou de la (calamiteuse) “protection judiciaire de la jeunesse”, ou enfin de (l’impuissante) politique de l’emploi ?

    Hors du monde des Shadoks, une telle pratique a un précédent réel : l’agriculture soviétique. Une planification aussi aveugle qu’absurde ravage le monde agricole de l’URSS ? Une planification plus tatillonne encore résoudra aisément le problème.

    En son temps M. Jospin voulut résorber la criminalité par l’emploi des jeunes ; il créa de fait des dizaines de milliers d’emplois (souvent fictifs, mais là n’est pas la question) – or simultanément, la criminalité a explosé ! “J’ai été naïf”, reconnut ensuite M. Jospin. Malgré tout cela, les socialistes – même hélas, certains élus UMP – radotent toujours sur le social, arme anticrime.

    Avant d’établir la fausseté de cette théorie, ce bref préalable. Les criminologues approuvent le social. Que leurs concitoyens jouissent d’un logis agréable et d’un emploi lucratif leur semble heureux. Mais par profession, ils savent que le social et l’emploi (en eux-mêmes positifs) sont hélas incapables de résorber la criminalité, si peu que ce soit. Prouvons-le.

    L’argument central des Diafoirus-sociologues et de la culture de l’excuse est que la misère sociale suscite le crime ; les présents criminels, modernes Jean Valjean, n’ayant que le choix de l’illicite pour ne pas mourir de faim.Poussons leur raisonnement : c’est donc là où la misère soudain explose que la vague criminelle sera la plus violente et la plus durable. Eh bien non, c’est même exactement l’inverse.

    Premier cas d’école, les Etats-Unis. Partie de Wall Street en 2007-2008, une crise financière, puis économique et enfin sociale, ravage l’Amérique au point que de renommés économistes comparent cette crise, pire que celle de 1929-1930, à l’effondrement de la Russie en 1990-2000 (fin de l’ère soviétique). Dans les années 2007-2011, on constate même chez les Blancs pauvres américains (non diplômés) une nette contraction de l’espérance de vie !

    • Classes moyennes – revenu moyen retombé en 2011 au niveau de 1996 (moins 8 % depuis 2007). Richesse moyenne d’un ménage en 2007 : 126 000 dollars ; en 2010 : 77 300 dollars.

    • Pauvres – misère record : 12 % de la population américaine en 2000, 15 % en 2011. 46 millions de pauvres en 2011 (moins de 22 160 dollars par an par famille de 4, dont 2 enfants mineurs). En 2011, 18 % des Américains manquent parfois d’argent pour manger au quotidien.

    Ainsi donc, prédisent les Diafoirus-sociologues et leurs séides journalistes (qu’ils ne démentent pas, nous avons des archives…), la criminalité va exploser.
    Eh bien non – même, elle s’effondre, pendant cinq ans d’affilée. Dans nombre de grandes métropoles américaines, les crimes violents tombent sous les chiffres de 1964 (année où l’“Uniform Crime report” fédéral s’installe sous sa forme présente). Même – lisez bien – l’homicide sort en 2012 de la liste des 15 motifs principaux de décès aux Etats-Unis ! (statistique de santé publique tenue depuis 1965).

    Coupe-gorge voici 50 ans, New York est aujourd’hui apaisée et sûre, moins d’homicides en 2012 qu’en 1978. Normal, rétorque Diafoirus-sociologue, du fait du tout-carcéral. Autre cliché faux ! En 2011, à New York (là où la criminalité baisse le plus), on compte 1/3 d’incarcérés de moins qu’en 2000.
    Bon, insiste Diafoirus, va pour l’Amérique ! Mais en Europe…

    Encore raté. Au Royaume-Uni, où la crise financière a été la plus violente en Europe, la criminalité baisse elle aussi – et fort. Criminalité générale en 2012 : moins 8 % ; homicides moins 12 %, au niveau de 1978 ! Au Pays de Galles, la criminalité est au plus bas depuis 30 ans. Et une consommation d’alcool et de stupéfiants en nette baisse chez les adolescents.

    Mais alors, quel est donc le lien entre misère et crime ? Y en a-t-il seulement un ? Oui ce lien existe, mais c’est l’exact inverse de celui seriné par la culture de l’excuse. Ce n’est pas la misère qui provoque le crime, mais à l’inverse, la richesse. Dans une société d’abondance, ou de plus, tout bien matériel désirable se miniaturise, plus la richesse s’accroît et s’affiche et plus il y a de biens à voler. Plus de gens travaillent et plus ils possèdent de smartphones, plus il y a d’appartements vides, de gamins non surveillés, de cités-dortoirs délaissées de l’aube au crépuscule. Tout cela constituant un véritable paradis pour prédateurs, violents ou non.

    Cela aussi se prouve. Retournons aux Etats-Unis. La crise commence à se résorber en 2012 ? Immédiatement, la criminalité prédatrice repart à la hausse (UCR/FBI, 1er semestre 2012). Vols à main armée : + 2 % ; vols avec violence : + 2,3 %; vols simples : + 1,9 %. Pareil en Grande-Bretagne, pour la délinquance d’opportunité.
    Reste bien sûr une parallèle montée de la cybercriminalité. Mais celle-ci n’inquiète, ni n’affecte, la population comme le crime violent. Et n’implique pas les mêmes malfaiteurs. Elle constitue donc un sujet d’étude en soi.

    Le cybercrime est-il un problème grave ? Rien de certain à présent car notre inusable boussole-qui-montre-le-sud ne s’est pas encore clairement prononcée. Ainsi, attendons que les Diafoirus-sociologues nous affirment, comme ils le font d’habitude, que le cybercrime est une illusoire “construction sociale” inventée par des politiciens fascistes. Dès lors, nous saurons infailliblement que le péril est sérieux…

    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 25 juin 2013)

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  • Classe dominante et crime... (2)

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à la ploutocratie criminelle et à la propagande qu'elle s'assure au travers de ses propres médias...

    Vous pouvez lire ici : Classe dominante et crime (1)

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    Classe dominante et crime (2) : la presse-des-milliardaires

    Le 23 mars dernier, l’essayiste Eric Conan fulmine dans Marianne : “Ah ! Qu’est-ce qu’on se marre avec Libération”, grince-t-il – avant de traiter Libé de “bulletin de l’amicale des bobos parisiens”. Pourquoi ces foudres ? Une bande de racailles vient d’assiéger un train du RER D, molestant et volant ses passagers. Comme d’usage, les esprits supérieurs de Libé ont ironisé sur “le RER dépouillé façon western”, ébahis qu’on glose sur un aussi banal “fait divers”. Simple ébullition médiatique ? Non. Conan, que l’auteur connut naguère à L’Express, est un homme mesuré, étranger à la vitupération. Sa colère est celle d’un calme. D’où l’énorme écho de son algarade.

    Mais au fait, pourquoi Libé ricane-t-il des malheurs des usagers du RER D, tant et si bien qu’à la fin, Conan se fâche ? C’est qu’au fil des années, Libé, issu du maoïsme mondain de la décennie 1970, est devenu un quotidien-des-milliardaires, voué à la “culture de l’excuse” et à la négation du réel criminel.

    Négation ? Sur l’affaire du RER D, rebelote dans Libé du 28 mars, où le bobo-journaliste de service explique : bien sûr, des “gosses” font des “conneries, mais sans être extrêmement dangereux”, plutôt “idiots”. Les victimes du RER ? “ce sont des actifs et s’en prendre à eux c’est [pour les voyous] une sorte de vengeance vacharde”. Bref : bien fait pour ces “actifs” qui osent narguer les racailles en passant sous leur nez pour aller bosser.

    Comment s’explique ce consternant travesti du réel ? Ici, un bref rappel à notre dernière chronique consacrée, souvenons-nous, à l’hyperclasse et à ses moyens pour imposer les idées dominantes. Nous y exposions qu’un stratagème majeur permettait à ces ploutocrates d’établir leur soft-power : l’ “humanitaire”.

    Ainsi, M. Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs, banque qualifiée de “pieuvre vampire” par un polémiste new-yorkais, milite-t-il ardemment pour le droit au mariage des homosexuels ; pour lui “un problème de droits civiques, mais aussi de business”. Autre méga-philanthrope de Wall Street, Rajat Gupta, conseiller de la Bill and Melinda Gates Foundation. Mais hélas, fâcheux coup du sort, cet ex-directeur chez Goldman Sachs est récemment condamné dans une gravissime affaire d’initiés.

    Ici, le lecteur sursaute : comment des pamphlétaires ou des juges insensibles osent-ils brocarder ou condamner de généreux bienfaiteurs ? Qu’ils se rassurent ! Face à eux, ces milliardaires ne sont pas totalement désarmés. Car, ces dernières décennies, ils ont utilisé une partie de leurs fortunes à acquérir des médias (quotidiens, périodiques, sites Internet, etc.). C’est bien sûr ceux-là que nous nommons “presse-des-milliardaires”. On en connaît les titres phares : Financial Times, Economist, Wall Street Journal, etc. Leur idéologie est unique : mondialisation bienfaitrice, un militantisme sociétal qui ne coûte rien aux ploutocrates (féminisme, homosexuels…), négation des ravages du crime, toujours édulcoré ou folklorisé. Venons-en maintenant à l’archétype de cette presse-des-milliardaires en France : Libération.

    Impossible d’imaginer pire trajectoire de trahison que celle de Libé, de son lancement (mai 1973) au printemps 2013. En témoigne On a raison de se révolter, livre militant destiné à financer Libé après sa naissance. Dans ce débat à trois voix entre Jean-Paul Sartre, un “chef Mao” et “un journaliste de Libération”, on souligne “l’intérêt et l’apport de la révolution culturelle chinoise” (plus de 30 millions de morts), et envisage l’“armement du prolétariat”… l’“armement de milices populaires” ; car “dès lors que les masses se mobilisent, elles cherchent spontanément toujours à prendre, partout où elles le peuvent, tout le pouvoir qu’elles peuvent prendre”.

    Tel était alors l’idéal de Libé. Or quarante ans plus tard, ce quotidien (dont l’ancêtre se nommait La Cause du Peuple) vomit le “populisme” et empile des louanges à faire rougir Ceaucescu sur des prédateurs désormais mimétiquement déguisés en dames patronnesses (Libération du 28 octobre 2012 :“Marc Ladreit de Lacharrière. Il nous fait… marché”). Lisons un peu : “Son bureau caréné comme un navire spatial… Un abord simple et chaleureux… Mécène des arts et lettres, soutien actif d’une France de la diversité… Descendant d’une aristocratie guerrière… Un courage certain… Ainsi va la vie des riches au grand cœur.” Manque “Danube de la pensée” – mais tout juste.

    Surtout, comme on l’a vu, Libé traite avec désinvolture le calvaire criminel que vivent les Français dans la périphérie des métropoles. Pourquoi ce revirement ? Que s’est-il passé ?

    Eh bien, cela confirme que Marx avait (sur ce point) vu juste : dans la société de l’information de 2013, l’infrastructure détermine tout autant la superstructure qu’aux débuts du capitalisme (1850). Le capital d’un journal appartient à une banque ? Aujourd’hui comme hier l’idéologie de cette banque s’y impose pour l’essentiel. Edouard de Rothschild vient-il ainsi jouer “un rôle très actif pour sauver Libé et assurer son indépendance” (Laurent Joffrin, Journal du Dimanche, 12/06/2011) ? Le banquier apporte certes l’indépendance financière – mais précipite la fatale mutation de Libé en haut-parleur de la classe dominante.

    Cela – étourderie ? coquetterie ? – Libé lui-même en atteste le 18 octobre 2012 : “Les rédactions sont un accessoire pour les patrons… Ces propriétaires ont acheté de l’influence… En France, les rédactions sont maintenant un accessoire parmi d’autres de la puissance.”

    Emerge ainsi un nouveau “compromis historique” entre prédateurs-patronnesses, néo-médias type Libé et “sociologues critiques”. D’apparence fort radicaux et vitupérant à tout propos la société, ces demi-soldes du journalisme et de l’université partagent avec ces milliardaires une vision libertaire-mondialiste, un (sincère ou cynique) laxisme sociétal, stupéfiants, genre et minorités sexuelles -, enfin et surtout, la négation du réel criminel.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 3 mai 2013)

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  • Classe dominante et crime...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré à la ploutocratie criminelle qui constitue aujourd'hui la classe dominante...

     

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    Classe dominante et crime

    Du libéralisme à l’anarchisme

    Marx, toujours d’actualité… Le grand retour à Marx : tel est l’incessant refrain des intellos vus-à-la-télé. Eh bien, chiche ! Qu’a dit Karl Marx au XIXe siècle, qui concerne aujourd’hui notre société ? “Les idées, les conceptions et les notions des hommes, en un mot, leur conscience, change avec tout changement survenu dans leurs conditions de vie, leurs relations sociales, leur existence sociale” : ainsi parlent Marx et Engels dans leur Manifeste du parti communiste ; ce, car “la production intellectuelle se transforme avec la production matérielle”. Conclusion :“Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante.” Ainsi, les conditions sociales (l’infrastructure) déterminent-elles l’idéologie (la superstructure).
    Une idée toujours juste en 2013. Voyons pourquoi.

    Aujourd’hui, l’élite du capitalisme financier (banques, capital-risque, hedge-funds, etc.) forme une classe dominante qui possède la puissance matérielle, l’argent – l’infrastructure. Dans notre société “de l’information” (la superstructure), s’agrège à cette élite sa domesticité dans les médias, la communication, la publicité, l’intelligentsia et le spectacle.

    Mais avant de voir pourquoi cette classe dominante, ses employés ou mercenaires, alarment professionnellement un criminologue, énonçons deux cruciaux préalables :

    • La classe dominante est régie par une coalition de milliardaires-prédateurs dont les extravagantes rétributions et fortunes sont au-delà même de l’indécence. L’un de ces ploutocrates américains gagne ainsi un million de dollars par jour – 700 dollars la minute. Rappel : l’an passé, le salaire annuel moyen (masculin) est de 45 200 dollars aux Etats-Unis, où un diplômé du supérieur (cadre dirigeant, profession libérale) gagne dans sa vie 2,3 millions de dollars en moyenne.

    • Depuis bientôt trente ans, la classe dominante nous vante une “mondialisation heureuse”, dont les résultats concrets sont bien plutôt :

    - une précarité économique croissante,
    - plus d’inégalités et d’aliénation,
    - une exploitation désastreuse de la nature,
    - un progressif dédain pour l’essentiel non immédiatement rentable (sanitaire, scientifique, etc.).

    Retour à l’idéologie dominante.

    Naguère, ce “progressisme transnational” (John Fonte, Hudson Institute) prônait déjà “les migrations et le multiculturalisme” et la “haine des histoires nationales et de leurs symboles”. Or désormais, cette idéologie tourne à l’anarchisme. Combinant les noms de son plus illustre acteur et de son haut-parleur fétiche, nous nommons cette forme dominante de nihilisme social “Davos-Goldman-Sachs Idéologie”, ou DGSI.

    Et voilà où le criminologue se doit d’intervenir : toujours plus, la DGSI s’acharne à nier les ravages du crime organisé et l’aveuglante face noire de la mondialisation. Partout où s’exerce son pouvoir, la DGSI banalise ou folklorise le crime et dénigre ou ridiculise ses victimes.

    De ce dédaigneux négationnisme, quelques accablantes preuves.

    - En mars 2013, le Wall Street Journal et Citibank, deux chantres de la DGSI, décernent leur prix annuel de la “ville la plus innovante” à… Medellin (Colombie). Medellin ! L’une des “25 villes les plus dangereuses du monde”. 2013 y débute par un massacre entre “deux factions criminelles s’affrontant pour y dominer les trafics”, et autres jets de grenade dans les bus. Medellin où l’an passé “11 401 habitants ont dû fuir leurs logements du fait de la guerre des gangs”, et où “des centaines d’enfants renoncent à l’école, les rues étant transformées en stands de tir”. Medellin où, ces six derniers mois, les homicides ont bondi de 70 %.

    - Et le Wall Street Journal, toujours, qui s’enthousiasme des “progrès de l’économie mexicaine”, sans jamais piper mot sur le moteur même dudit “progrès” : l’annuelle injection des dizaines de milliards du narcotrafic dans le système financier du pays.

    - Et le fort glauque M. Soros dont la fortune est “estimée à 14 milliards de dollars par la revue Forbes” (le Monde, 9/09/2010) et qui en distribue les miettes à entretenir des provocateurs et des “sociologues critiques”, le tout bien sûr pour “détruire des clichés” et “combattre des idées reçues”. Récemment, les “fondations charitables” de M. Soros ont ainsi financé la campagne californienne pour la libéralisation du cannabis, le “collectif contre l’islamophobie en France” et des études sur les “contrôles au faciès” de divers Diafoirus-sociologues – destinées bien sûr à accabler la police. Diafoirus et agitateurs acceptant sans sourciller les prébendes d’un prédateur encore condamné en octobre 2011 à 2,2 millions d’euros d’amende pour “délit d’initié”.

    - Et The Economist, organe quasi officiel de la DGSI, qui prône à tout-va la libéralisation des drogues.

    - Et la Fondation Ford qui finance (72 724 euros, dernier bilan publié) ce pur et simple outil d’intimidation qu’est SOS Racisme.

    Telles sont les idées dominantes d’aujourd’hui, imposées à coups de milliards par des prédateurs qui sont, au banquier du coin, ce que le Velociraptor est à Bambi.

    Leur arme – Marx n’y avait pas songé – la “fondation charitable”. Selon la revue américaine The Atlantic, “pour la ploutocratie du XXIe siècle, le symbole majeur du prestige n’est pas le yacht, le cheval de course ou le titre de noblesse ; c’est la fondation philanthropique”. Générosité ? Vous voulez rire – un outil d’évasion fiscale. Le Monde, 19/04/2011 : “Cette philanthropie est en partie financée par l’optimisation fiscale qui permet de faire transiter les profits entre plusieurs pays d’activité par le truchement de places offshore”, d’où une fort légale et alléchante “réduction de l’argent acquitté au Trésor”.

    Leur propagande mondialiste financée en truandant le fisc ! La vie des ploutocrates est un rêve. Ainsi grimés en dames patronnesses prétendant “faire le bien”, ces prédateurs disposent d’un second et puissant outil de propagande : leurs propres médias. Ce sera le sujet de notre prochaine chronique.

    Xavier Raufer (Nouvel Economiste, 15 avril 2013)

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  • La face obscure de la mondialisation...

    Les Presses universitaires de France publient dans leur collection "Major" un ouvrage de Xavier Raufer intitulé Géopolitique de la mondialisation criminelle - La face obscure de la mondialisation. Journaliste et criminologue, Xavier Raufer est l'auteur de nombreux essais consacrés aux nouvelles menaces.

     

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    " La mondialisation, universel bienfait ? Pas vraiment. Comme tout phénomène humain, la mondialisation est semblable à la « langue d’Ésope » – la meilleure et la pire des choses à la fois.
    La meilleure face de la mondialisation est sans cesse vantée par ses thuriféraires, pour l’essentiel des libéraux proches du monde des affaires, et par les médias qu’ils possèdent souvent : c’est la « mondialisation heureuse » qu’on nous vante depuis les années 1990. Sa face obscure, ces mêmes intérêts tentent de la noyer dans le silence, ou bien, quand la réalité est trop grave pour être tue ou niée, ce « pire » est morcelé et présenté comme un épiphé-nomène (une collection de « fait divers ») étranger à la mondialisation.
    Alors qu’en Europe, le terrorisme islamiste se dissipe (aucun attentat en 2012 selon Europol), alors qu’à l’échelle eu-ropéenne la toxicomanie baisse chez les jeunes, quelle est aujourd’hui cette « face criminelle de la mondialisation » ? Quel est son avenir ? "

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  • Sale temps pour la culture de l'excuse !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Valeurs actuelles et consacré  au choc dans les esprits provoqué par La France orange mécanique, le livre de Laurent Obertone, publié aux éditions Ring. 

     

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    Sale temps pour la culture de l'excuse

    Pour les sociologues post-soixante-huitards qui se penchent sur le crime, celui-ci puise ses origines, comme on sait, dans la misère sociale, les voyous eux-mêmes n’étant que “de malheureuses victimes de l’exclusion et du racisme”.

    Suivant cette doctrine, dont nous avons souvent dressé le florilège, les pires crimes deviennent des “performances viriles et transgressives”, provoquées par “un déficit de gratification”, et les victimes — vieilles dames, handicapés, etc. — des “cibles par défaut qui maîtrisent moins les stratégies de mobilité”.

    Mais, les années passant, la rengaine de la faute-de-la-société est devenue inaudible. Même à gauche, des ruptures se sont opérées.

    Le premier, Malek Boutih déclare à la fin 2010 : « Quand je regarde le centre des jeunes détenus de Fleury-Mérogis […], je constate que la proportion de jeunes des minorités visibles, africains, maghrébins, est exceptionnel, par rapport à ce qu’ils représentent dans la société française. » (On n’est pas couché, du 10 novembre 2010.)

    Mieux : en janvier 2013, le site de gauche Rue89 publie une étude de Jean-Claude Sommaire, ex-secrétaire général du Haut Conseil à l’immigration (extraits) : « Dans tous les quartiers sensibles et au-delà […], les incendies de voitures et de bâtiments publics ou privés n’ont pas régressé et les violences à l’égard des personnes ont augmenté. […] Ces violences et cette délinquance, dont il n’est plus possible d’ignorer que les auteurs sont très souvent d’origine maghrébine et, de plus en plus, africaine subsaharienne […]. Une tendance à une ghettoïsation de beaucoup de quartiers que l’on continue, par nostalgie, à qualifier de populaires alors que nul n’a vraiment envie d’y habiter. […] Cette réalité de la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration […] gagnerait aujourd’hui à ne plus être occultée au prétexte de ne pas stigmatiser les populations concernées. En effet, ce sont ces dernières qui, en assistant souvent impuissantes à la dérive de leurs enfants, sont les premières victimes de cette trompeuse bienveillance. »

    Peut-on imaginer pire camouflet pour nos Diafoirus-sociologues ? Mais pour eux, le pire était à venir : la France Orange mécanique, superbe oriflamme du réalisme criminel. Lancé sans moyens par un éditeur nouveau, ce livre saisit, estomaque, ravit un public toujours plus vaste ; le voilà best-seller, puis phénomène d’édition.

    Les victimes des criminels sont enfin défendues. Des foules de lecteurs retrouvent dans ce livre leurs tourments quotidiens, dépeints — avec quelle justesse ! — par un jeune homme dont la seule ambition est de décrire ce qu’il voit.

    Riposter, alors, mais comment ? Ce livre contient du réel chimiquement pur. Tout nier froidement, au grand jour, les yeux dans les yeux ? C’est risquer un discrédit fatal, dans une France que la criminalité des rues exaspère toujours plus.

    Reste la disqualification, arme ultime des flics de la pensée, héritée du stalinisme : salir l’auteur puisqu’il est impossible de disqualifier ses propos… Il appartenait à Mediapart de prononcer le réquisitoire. Une pièce qu’il faudra garder pour que, plus tard, on se souvienne comment, en 2013 — et pas en 1950 ! —, on traitait ceux qui disaient la vérité…

    Du cousu main façon Stasi : pas une preuve ; seulement des allusions. Et un obscur texte raciste sorti dont ne sait où. Obertone ne l’a pas signé ? Une preuve de plus qu’il l’a écrit… puisqu’un témoin l’affirme ! Avertissement aux tchékistes de Mediapart — et à ceux qui les ont étourdiment repris : il y a encore des lois en France et le lynchage, même médiatique, y est réprouvé. On ne tardera donc pas à voir qui sont les truqueurs. Triste constat, pour finir. Longtemps trotskiste, Edwy Plenel, patron de Mediapart, s’inscrivait dans une tradition antitotalitaire. Avec la condamnation d’avance — et par fraude — d’Obertone, il rejoint la logique des procès de Moscou. Pas de quoi être fier.

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 28 mars 2013)

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  • Dernières nouvelles de la piraterie financière...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré aux menées criminelles de certaines grandes banques d'affaires...

     

    xavier raufer, piraterie financière, finance globalisée, finance mondialisée

     

    Banques et blanchiment, dernières nouvelles de la piraterie financière

     

    Dans les grands aéroports du monde, les passerelles d’accès aux avions affichent, sous forme de publicités gentillettes, le roman-photo de la mondialisation heureuse. Issues (bien sûr) “de la diversité”, les demoiselles des affiches sont les souriantes vestales de ce temple de l’imminent bonheur.

    L’avenir globalisé ? tonique, positif – que du bon. Sauf que. Passons outre le décor. Outre le conte de fées des lendemains (mondialisés) qui chantent. Là, on dégringole sec de Mary Poppins au Cartel du Golfe et autres machines à tuer ravageant divers continents.

    Car le promoteur du radieux roman-photo mondial, c’est la super-banque HSBC dont voici, preuves à l’appui, les crimes les plus récents. Précision : ci-après, nulle minime filouterie ou entourloupe mais de graves crimes, passibles pour le vulgum pecus d’années en prison. Loin du vague tuyau ou de l’info douteuse, nos preuves proviennent d’institutions renommées : Sénat des Etats-Unis, agences majeures de régulation et de contrôle, etc.

    Ainsi, la HSBC est-elle récemment compromise ou condamnée dans des affaires criminelles, ce sur la terre entière : Mexique : virement incontrôlé de 670 milliards (bien : milliards) de dollars (USD) du Mexique aux Etats-Unis et transfert entre ces deux pays de 9,4 milliards USD en espèces. “Plus que toute autre banque mexicaine, dit un procès-verbal… mais elle n’a pas jugé cela suspect.” Les liens entre les cartels mexicains de la drogue et la HSBC sont tels que, selon un rapport, “les narcos déposent leur cash en paquets à la taille précise des guichets de caisse des agences HSBC”. Transferts de fonds ? Change de devises ? Montages financiers tel l’achat aux Etats-Unis d’un avion “Super King 200”, transportant ensuite des tonnes de cocaïne du Venezuela au Mexique ? La HSBC est là. Une disponibilité louée par les narcos : sur écoute téléphonique, l’un d’eux, enthousiaste, affirme à un “collègue” : “Pour blanchir notre argent, pas mieux que la HSBC.”

    Au-delà du Mexique, l’activité illicite de la HSBC dessine un fascinant atlas de la finance grise ou carrément noire : Russie, Iran, Libye, Soudan, Birmanie, Cuba…

    Europe : fin 2012, la police française démantèle l’énorme réseau de blanchiment franco-maroco-israélien des frères El-Maleh. Ses acteurs récupèrent l’argent du trafic de drogue, puis donnent par compensation du cash aux titulaires de comptes suisses, des notables peu soucieux de passer les frontières avec des sacs d’espèces… Une myriade de sociétés-écrans entre les Bahamas, Israël, Panama, les Emirats Arabes Unis, l’Espagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, etc. En son cœur, en Suisse, les comptes sont à la HSBC. Idem en Espagne. Les transactions “liées à la mafia chinoise” visent à rapatrier en douce l’argent criminel en Chine. Pour la compensation, voir ci-dessus. Les banques en cause ? Des comptes ouverts “chez HSBC et Lombard Odier”. Et ainsi de suite, de quoi emplir un volume.

    Ajoutons qu’il ne s’agit pas d’une dérive solitaire et de pratiques extravagantes, nombre des méga-banques mondiales étant convaincues d’activités tout aussi illicites. Un vrai gotha financier : ING Bank… Bank of America… Standard Chartered… JP Morgan Chase… Barclays… UBS… Royal Bank of Scotland… Deutsche Bank… Lloyds… A leur palmarès d’activités “malsaines et malhonnêtes” dit la Réserve fédérale américaine : transactions illicites pour des pays sous embargo, Iran, Corée du Nord, etc. Liens avec des banques arabes finançant des terroristes…

    Manipulations frauduleuses de taux d’intérêt de référence, Libor, Euribor, etc. Blanchiment d’argent criminel… Absence de contrôles sur des clientèles dangereuses, etc. Bien sûr, la réprobation est universelle. Et même, les Etats et instituts régulateurs ont fini par réagir, les amendes et confiscations s’abattant désormais par milliards de dollars sur les banques-pirates.

    Une exception, toutefois. Sur cette finance criminelle, un lourd silence règne du côté des “sociologues critiques” et partisans de la “culture de l’excuse”. Pas un mot. Une crise criminelle provoquée par “les vampires de Wall Street” ? De 80 à 100 millions de Terriens jetés dans la misère (disent le FMI et la Banque mondiale) depuis le désastre new-yorkais de 2007-2008 ? Pourtant peuplée de parangons d’une gauche austère vomissant les injustices de classe, la sociologie critique regarde ailleurs. Dédain ? Ou pire ? En 2009 bien sûr, deux éminents “sociologues critiques” ont réalisé une étude sur les “contrôles au faciès” pour la “fondation humanitaire” du notoire prédateur financier qu’est M. Soros. Et si cette initiale coopération avait tourné à la sympathie réciproque ? Les admirateurs de ces sociologues espèrent bien sûr qu’il n’en est rien. Cependant…

    Reste le cas désolant des losers de la mondialisation que sont les cinq familles de la mafia de New York. Des ratés n’ayant rien compris aux lois de la société-mondialisée-de-l’information.
    “Diversité” ? Zéro : que des Ritals.

    “Showbiz” ? Bonnet d’âne ! Confieraient-ils la famille Genovese à une aborigène transexuelle albinos qu’ils seraient tranquilles pour vingt ans.

    Mais non. Résultat, alors que nul des pirates financiers, patrons des méga-banques ci-dessus évoquées, n’a passé une seule nuit au poste, Pat Truglia, associé de la famille Colombo proche du consigliere Thomas Farese, vient d’écoper de deux ans de prison ferme, pour avoir “blanchi 40 000 dollars”. Etait-il banquier et pas mafieux, qu’il pillait mille fois plus dans l’impunité, depuis la suite d’un cinq-étoiles, au lieu de croupir en taule. Son premier milliard de dollars planqué aux îles Caïman, lui restait à financer l’étude “antiraciste” de quelque sociologue critique, pour jouir de la considération de l’intelligentsia…. La couverture des Inrockuptibles peut-être…. Le titre ? facile : “Le bad boy de la finance mondiale”.

    Mafieux de New York, reprenez-vous ! Sinon, le pire est à craindre.

    Par Xavier Raufer

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